Dans son roman très politique (1), Gaspard Koenig nous conte l’épopée des vers de terre, ces industriels de l’humus desquels les humains devraient s’inspirer s’ils veulent entrer dans l’éternité de la nature. Son héros, Arthur, va vouer sa vie et sa mort aux lombrics et à leurs milliards de cousins.
Quand la question des fins dernières s’invite dans la conversation, une majorité de nos contemporains avouent ne pas croire en Dieu mais plutôt « en la vie ». Quelle vie ?
Des scientifiques sérieux nous prédisent la fin inexorable de la planète-terre quand nous aurons épuisé toutes ses ressources et empoisonné les océans, berceaux de la vie. Quelques milliardaires n’hésitent pas, d’ailleurs, à préparer leur résidence principale sur Mars, seul moyen pensent-ils d’échapper à l’extinction générale programmée. D’autres préfèrent « profiter pleinement de la vie, la mordre à pleines dents », ignorant qu’à trop la mordre, ils la tuent. Quelques-uns, adeptes du « tout bio », font ce qu’ils peuvent pour retarder l’échéance mais de toutes les façons, un jour où l’autre, la vie se fracassera sur la mort car elle n’a pas d’autre alternative! Mais alors, comment imaginer qu’elle ait pu apparaître dans le seul but de disparaître ?
Existe-il un autre destin que celui de la fuite dans le cosmos ou dans les galeries du ver de terre ?
Jésus qui s’est dit fils du Dieu Vivant est venu renverser le cycle de la vie pour la mort. Avec Lui, plus besoin de transformer la planète en un immense supermarché qu’il faudrait goulûment dévorer au risque de l’épuiser, ni en champ de guerre pour défendre ou augmenter sa part. Avec lui, nous sommes déjà comblés de l’essentiel : L’Esprit Saint, reçu au baptême et entretenu par la prière et les sacrements. Cette vie nouvelle dans l’Esprit, Il nous l’offre gratuitement pour la partager à pleines mains dans la joie d’une existence déjà éternelle !
Aujourd’hui encore, ce Vendredi Saint, Jésus, à Gaza, en Ukraine et dans bien d’autres conflits oubliés, pousse un grand cri : « Ne donnez pas raison à la mort mais à la Vie, celle que je vous donne en abondance » !
(1) Gaspard Koenig « Humus » ed de l’observatoire
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