Jusque dans les années 55/60 nous avons connu le temps des grecs ! Dans les premières religions et chez certains philosophes anciens, on parlait d’un éternel retour. Le livre de l’Ecclésiaste en est un témoin : « Rien de nouveau sous le soleil… ». La sagesse populaire approuve : « La roue tourne ». La civilisation paysanne familière du rythme des saisons était imprégnée de cette vision des choses. D’où l’attachement au passé et à la répétition des gestes, à l’importance du rite qui revient à date fixe.
Avec l’industrialisation et jusqu’aux « 30 glorieuses », le temps linéaire a triomphé. Représenté par la flèche, il était avant tout tendu vers l’avenir. Le temps s’est fait histoire ; il avait un sens. A preuve la profusion de tous les « pro » : projet, production, profit, promotion, projection... Le marxisme et libéralisme pur ont divinisé l’histoire. Le futur était la seule conjugaison et le progrès, nouveau nom du bonheur, en était le vecteur essentiel. Ce futur, qui devait nous enchanter, nous a plutôt déçus : avons-nous gagné en humanité ? La pro-messe n’a pas été tenue.
Avec la révolution numérique, nous capturons le présent, l’immédiat. L’espace se mondialise et se rétrécit pendant que le temps se rétracte à l’instant T où toutes les données nous sont communiquées, tous les contacts nous sont permis. Cette immédiateté nous maintient en alerte constante. Après le cercle de l’éternel retour, la flèche du devenir, voici le point de l’instant.
Avec le premier schéma, nous reproduisions le passé en l’améliorant; avec le deuxième, nous jetions les bases des lendemains (qui chanteraient) ; avec le troisième, nous répondons à l’immédiat. Aucun n’est satisfaisant. La reproduction du passé est mortifère ; la fuite en avant s’apparente à l’addiction d’une drogue ; la satisfaction du présent est retour à l’animalité. Le passé n’est plus là, le futur pas encore, quant au présent, il nous apprend un autre pro : « pro-tection » ! Protection contre le virus, contre le « trop proche », contre la science, contre la politique ! Le moment n’est-il pas venu d’inoculer dans le temps des hommes le gène d’éternité que Dieu nous offre?
4 commentaires:
Avec Jean Casanave , aucun artifice, aucune idée fausse, un regard sur l'ensemble des pensées du monde aujourd'hui, et...très vite, pour terminer les mots, la Parole essentielle qui va bouleverser le lecteur : bien sûr, Jean Casanave, partage la Vérité de Celui qui l'habite et qui l'aide comme homme et comme pasteur, à vivre de cette Parole pour avancer dans le quotidien...qui parle trop de "protections" , de "possibilités"... pour entrer dans l'espérance non dite de chaque personne 'Ce gène d'Éclats de Foi , qui devient très vite : Éclats de Vie ".
Pour de nombreux lecteurs cette expérience de Foi a transformé leur vie en Joie profonde! Merci Jean Casanave!
Anne Sigier
Texte superbe comme toujours belle réflexion sur le temps et le fragile présent
L'auteur Jean Casanave est un homme d'écoute. Il entend tous les cris des hommes et leurs recherches de compensations et d'explications à leurs souffrances. Il sait aussi que le monde, en général, propose de multiples recettes, mais leur souffrance intérieure demeure...
Jean Casanave est habité de la Présence de Dieu. Il veut proposer la Parole qui guérit, qui fait vivre, en toute vérité, sans vouloir copier les conseils de la politique ou de la science
Et, en un souffle, dans l'amour de chaque personne, il nous dit cette vraie Parole de vie : La promesse que Jésus nous a faite, si nous l'écoutons, si nous vivons sa Parole en vérité , sa promesse, c'est LA VIE ÉTERNELLE
J'adhère, Jean au "gène d'éternité que Dieu nous offre"!
André
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