07 avril 2009

Rameaux

La forêt revêt un léger duvet vert ; le verger s’habille de rose et blanc. L’Eglise chante des Hosanna et brandit palmes et lauriers.
L’arbre est le tuteur de l’homme. Aux premiers sommeils, il se fait berceau ; au dernier soupir cercueil. En bas, il est plancher, en haut, il est charpente. Il offre la table et soutient la couche. Sur l’eau, il devient rame, sur le chemin, bâton.
Quand l’arbre se fait croix ; il hurle la mort ; quand il pousse le bourgeon, il appelle la vie.
Les chrétiens ont coutume d’orner leurs crucifix d’un rameau comme pour se souvenir que la croix est les deux à la fois : potence du supplicié et sève du ressuscité.
Ce signe apposé sur leurs maisons leur rappelle qu’ils sont des vivants en sursis. Quand le grand Vendredi les aura dépouillés de nos royautés mensongères, un ânon aux yeux doux les mènera sur le chemin d’humilité…

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Merci pour ce retour; bonnes fêtes de Pâques.

Roger a dit…

"Il faut toujours détacher l'ânon que le Maître veut"
libre traduction d'un proverbe béarnais.

Anonyme a dit…

Ah !
"ecce homo"
Il manquait notre "Veilleur" et le voilà qui revient avec le Maître pour qui il est allé chercher un âne, doux et paisible... celui qui gardera l'ombre de la Croix sur le dos...
Bonne fête au prêtre, et merci du retour...

"L'âne se jette à l'eau" aux éditions Médiaspaul.