26 février 2008

Re « Femme de Samarie »

Il y a plus de 50 ans que j’entends ou que je lis l’histoire de la Samaritaine dans le chapitre 4 de St Jean. Un homme a soif, s'approche du puits. Il demande à boire à une femme en outrepassant les interdits du pur et de l’impur qui réglaient les relations entre juifs et samaritains soupçonnés d’être les idolâtres des cinq baals ou maris.
Et voilà qu’au bord du puits la conversation s’engage et s’approfondit au point qu’au terme du chapitre la Samaritaine découvre, en elle, une soif d’infini et devant elle, une source inépuisable qu’elle appelle le Messie.
Il a fallu que j’attende jusqu’à ce jour pour me rendre compte que finalement l’homme qui avait soif n’a pas bu …du moins le texte n’en dit rien.
N’est ce pas l’expérience que nous faisons lorsque nous partageons un repas entre amis et que le dialogue se fait si riche, la rencontre si intense qu’à la fin nous avons totalement oublié, non pas de manger, mais ce que nous avons avalé ?
Dans une société consommatrice dont le premier commandement s’énonce ainsi : « Tout, Tout de suite et Tout le temps », où le seul but de l’existence consiste à se gaver de bruit, d’images, de portable, d’Internet, de musique, il est bon de relire ce texte. Jésus ne se jette pas sur cette eau qui pourrait combler sa soif. Il entame un dialogue. Il fait preuve, d’abord, d’un certain respect pour cette femme (elle n'est pas un simple porteur d'eau), et, surtout, de retenue face à son besoin immédiat.
C’est tout le sens du carême. Avant d’assouvir tes envies, prends le temps de réfléchir, demande toi où est l’essentiel, ce qui te fais grandir ou ce qui te rendras esclave.
On aurait pu penser que cette lumineuse leçon de catéchisme avait ouvert l’appétit de Jésus. Les disciples en étaient persuadés qui l’invitent à casser la croûte. Même pas… « J‘ai une nourriture que nous ne connaissez pas »

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Votre article se suffit à lui-même. Merci, Jean, pour cette "leçon de catéchisme" à la suite du Christ, pendant notre temps de Carême.

Anonyme a dit…

Bonjour , cette page d'Evangile est une de celles que je préfère , peut-être parce que je suis une femme , mais aussi et surtout parce qu'elle est fraîche , fraîche comme l'eau de la Source où je m'abreuve , cette Source intarissable qui me donne toute l'énergie nécessaire pour continuer à marcher . AV

Anonyme a dit…

Voilà un sermon comme j'aimerai bien souvent entendre, facile, vrai , frais comme l'eau du puits. Que faisons-nous aujourd'hui de ce bel Evangile ????......

Anonyme a dit…

Bonsoir Jean et autres amis...
Voilà la fin du Carême qui pointe son nez et je découvee la pureté de cette Eau partagée... Merci de me faire découvrir cet aspect de l'Eau du Puit !

"L'âne se jette à l'eau" aux éditions Médiaspaul.