19 février 2008

Polémique
. Il se passe décidemment des choses étranges dans mon pays !
Les gazettes et les radios s’en donnent à cœur joie. Le président de la République leur a donné un os à ronger que l’on croyait râpé jusqu’à la moelle par la loi de 1905, blanchi et enterré sous un siècle de vieilles rancunes et de faux débats: « Dieu est-il soluble dans la République ? ». C’est dans ces termes hautement « lyophilisés » que certains titres résument les propos présidentiels tenus lors d’une visite à Rome ou devant le comité représentatif des institutions juives de France.
Lorsque le Révérend Père Régis Debray affirme l’importance du fait religieux dans l’histoire des sociétés, jusqu’à en conseiller l’étude dans les écoles ; lorsque les docteurs de la Loi, -les philosophes en vogue- affirment la nécessité de transcendants pour maintenir une cohésion sociale, aucune ligue, aucun comité de pensées éclairées ne s’insurge contre cette prise de position outrageusement discriminatoire vis-à-vis de ceux qui refusent toute référence transcendantale ou religieuse ! Tout se passe comme si chacun avait le droit de penser que les religions ont joué un rôle primordial dans le développement des civilisations mais il y aurait, en démocratie, des lieux où il est interdit d’en parler et des personnes qui sont priées de se taire.
Par contre quand un journaliste de RTL affirme dans une émission matinale qu’un tiers des prêtres du diocèse de Bayonne est homosexuel, qu’un autre tiers vit maritalement et qu’enfin le dernier tiers vit dans l'abstinence, il est évident que la laïcité n’est pas bafouée, que ce journaliste n’a tenu que des propos privés et que l’information des Français est rigoureusement respectée. Pour preuve, aucune association de défense des minorités insultées n’a levé le petit doigt ni ouvert la bouche pour assigner en justice pour diffamation, ce professionnel de la rumeur assassine.
Les deux évènements ne sont pas similaires, j’en conviens. Mais leur coïncidence m’a troublé.
Cette retenue que l’on est en droit de demander au Chef de l’Etat, pourrait-on aussi l’exiger de ceux et celles qui se complaisent à se faire les dents sur de vieux os durcis ? Retenez-vous icônes saintes du petit écran, grands prêtres des ondes longues et parfois très courtes, thuriféraires des nouvelles certitudes éphémères et nous nous retiendrons… de mordre ou de gémir.

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Bonsoir , je ne gémis pas , j'essaie juste de contenir une colère pas très sainte qui sourd en moi . J'en ai assez de lire et d'entendre n'importe quoi , je veux tout simplement rendre hommage à nos prêtres qui vivent et témoignent de l'Evangile : Vous avez dit 35h ? Quelle mascarade ! Merci Messieurs pour votre présence . av

Anonyme a dit…

Et si au lieu de déplorer certains propos, nous prenions l'habitude de réagir en utilisant les mêmes moyens que nos détracteurs ? Une lettre de l'Evêque n'est pas suffisante, aussi bien écrite soit-elle, d'autant qu'elle a été diffusée exclusivement dans le département. Il aurait fallu un droit de réponse à l'antenne de la radio où un pseudo-journaliste s'est permis de mettre nommément en cause les prêtres de notre diocèse, avec une volonté évidente de discréditer et de blesser. Et pourquoi pas un procès en diffamation ? C'est quand même étrange que l'on n'entende jamais ce genre de discours sur les imams ou les rabbins par exemple....Il y en a marre d'être les "bons cathos" dont on peut tout dire. Arrêtons d'avoir honte de ce que nous sommes !

Anonyme a dit…

"11 Heureux êtes-vous lorsque l'on vous insulte, que l'on vous persécute et que l'on dit faussement contre vous toute sorte de mal à cause de moi."
PRÉMONITOIRE...........et tellement ACTUEL.
F.R.

Anonyme a dit…

Répondre?
Décidément Christine, je ne vous suis pas dans vos jugements.
L'indifférence me semble aller bien au delà du mépris le plus souverain. Laissez aboyer les petits hargneux, il faut bien qu'ils se fassent la voix.

"Que rien ne te trouble. Que rien ne t'épouvante.Tout passe. Dieu ne change pas." (Thérèse d'Avila.)
Et si tant est que l'on soit tout de même troublé on peut choisir de "laisser les morts enterrer leurs morts". Ne perdons pas de temps et allons de l'avant toujours en confiance.

"L'âne se jette à l'eau" aux éditions Médiaspaul.