24 décembre 2006

Toujours Noël

Quelque peu anesthésiés par 2000 ans de Christianisme, nous finissons par croire qu’il était tout à fait normal que Dieu se dérange pour des êtres de notre importance. C’est oublier l’énormité que pouvait constituer Noël pour la mentalité antique. Les dieux étaient très bien dans leur univers confortable. Ils jouissaient d’une existence dépourvue de tout souci et n’avaient aucune raison de s’occuper d’une humanité besogneuse et misérable. D’ailleurs n’avaient-ils pas crée les hommes pour « porter leur panier » selon un vieux récit babylonien ? Qu’un Dieu vienne épouser la condition humaine n’était pas croyable et ne pouvait que faire douter de la bonne santé mentale de ce Dieu !
Bien sûr le premier testament, depuis le prophète Isaïe, nous avait habitués à nommer Dieu comme un « père » mais il ne faut pas s’y tromper. Il était père à la manière des patriarches bibliques qui s’occupaient d’une ribambelle de gosses et n’hésitaient pas à voir très vite chez eux des concurrents potentiels (voir David et ses fils).
Noël nous apprend non seulement qu’un Dieu choisit délibérément de vivre avec nous et comme nous, mais Il vient également nous révéler comment être père désormais : un père aimant jusqu’au don et au pardon. Noël fonde une civilisation.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

merci pour vos blogs,
j'espère que vous avez passé un bon noël
André Médiamolle

"L'âne se jette à l'eau" aux éditions Médiaspaul.