17 octobre 2006

Sainteté :
Lors d’un colloque organisé par la ville d’Oloron autour de la mémoire de son premier évêque Saint Grat, il m’a été demandé une conférence sur la Sainteté. Vaste programme ! J’ai essayé de montrer comment elle avait évolué dans toute l’histoire de la Bible. Mais ce que certains ont retenu c’est le texte suivant que m’avait envoyé mon frère pour la circonstance:
« J’ai entendu un jour un vieux frère, raisonnable et bon, parfait et saint, me parler ainsi :
« Si tu sens l’appel de l’Esprit, écoute-le avec attention, efforce-toi d’être saint de toute ton âme, de tout ton cœur, de toutes tes forces ? Mais si, par faiblesse humaine, tu n’arrives pas à être saint, essaie d’être parfait de toute ton âme de tout ton cœur, de toutes tes forces. Si tu ne réussis pas à être parfait, à cause de la pauvreté de ta vie, essaie au moins d’être bon, de toute ton âme, de tout ton cœur et de toutes tes forces.
Si tu n’arrives pas à être bon, à cause des embûches de l’ennemi, alors tâche au moins d’être raisonnable, de toute ton âme, de tout ton cœur et de toutes tes forces. Si, enfin, tu n’arrives à être ni saint, ni parfait, ni bon, ni raisonnable, à cause du poids de tes péchés, alors tâche au moins de porter ce poids devant Dieu, abandonne ta vie à la divine miséricorde. Et si tu fais cela, sans amertume, humblement, et même jovialement, à cause de la tendresse de Dieu qui aime les ingrats et les méchants, alors tu commenceras à sentir ce qu’est être raisonnable, tu apprendras à être bon, peu à peu tu aspireras à être parfait, et enfin tu soupireras après la sainteté.
Si tu fais cela, chaque jour, de toute ton âme, de tout ton cœur, de toutes tes forces, alors je te l’assure, frère : tu seras sur le chemin de Saint François, tu ne seras pas loin du Royaume de Dieu ».
Ces lignes sont extraites du Saint François d’Assise de Léonardo Boff.
Je les offre à tous ceux et celles qui, comme moi, se savent appelés à la sainteté quand le matin ils prient dans le secret de leur cœur et qui constatent le soir venu, qu’un jour de plus est passé et qu’ils ont porté le poids de la vie comme s’ils étaient tout seuls.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Je vois très bien ce que vous voulez dire....Mais "englués" comme nous le sommes dans nos limites et nos faiblesses humaines, il n'est pas toujours facile de s'en remettre totalement à Dieu. Peut-être faudrait-il arriver à s'inspirer du tout petit enfant qui s'abandonne en toute confiance dans les bras de ses parents ?

J.CASANAVE a dit…

merci Christine de nous rappeler "Si vous ne devenez comme des enfants, vous n'entrerez pas dans le royaume..." J. C.

"L'âne se jette à l'eau" aux éditions Médiaspaul.