12 juillet 2006

Benoît.
Dans les volutes d’encens et les mélodies grégoriennes, les bénédictins de Belloc et leurs sœurs voisines, ont fêté Benoît leur père fondateur et patron de l’Europe .Encore sous le coup des liturgies névrotiques et dramatiques du mondial de foot, quelques amis de l’abbaye plongés en douceur dans la beauté et la simplicité des rites, ont pu évacuer les miasmes du grand cirque païen. Les bénédictins sont restés les grands maîtres d’une liturgie de la maîtrise de soi et de la retenue qui focalise l’assemblée non pas sur les acteurs mais sur l’Autre. « Quand deux ou trois se réunissent en mon nom, Je suis, au milieu d’eux… » Un certain cardinal amateur d’une « réforme de la réforme liturgique » et du latin asiatique devrait venir passer quelques jours à Notre Dame de Belloc. Il se souviendrait peut être que notre Dieu a quitté les cieux pour s’incarner dans les visages d’une multitude et que s’il y a pour nous un symbole matériel de Présence, c’est l’autel de l’Eucharistie et non plus le temple céleste des divinités naturalisées.
Amis lecteurs, pour ce temps de moindre activité « bloggeuse », je vous propose de méditer quelques extraits de l’hymne de la fête de St Benoît :
Vivre à Dieu seul
Et se tenir en sa présence,
Tout quitter pour attendre la paix
Choisir le silence
Pour saisir la Parole,
Pour être ce disciple aux aguets
D’un mot, d’un ordre.

Fuir au désert
Mais rassembler dans la louange
Consentir à toujours commencer,
Traduire en patience
Le désir du royaume
Pouvoir être trahi sans cesser
De croire aux l’hommes

Voir l’univers
A sa mesure véritable,
L’univers comme un point lumineux,
Léger grain de sable
Que l’Amour transfigure ;
Savoir que toute chose est en Dieu
Précieuse et pure.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

A l'heure où nos églises vandalisées se ferment, comme il est bon de pouvoir se raffraîchir chez nos frères les moines si accueillants et discrets.Et là, à la source, je suis la petite fille, son enfant :" Me voici" , et le tête à tête peut naître .
Merci à nos frères de Tournay, je reviendrais!!! En Calcat n'est pas mal non plus !!!

Anonyme a dit…

Si les temps de retraite hors du monde auprès de nos frères religieux sont si précieux, c'est peut-être tout simplement parce qu'ils donnent un aperçu du Ciel sur la terre. Parenthèses dans nos vies trop souvent débordées par le superflu, ces séjours et ces célébrations permettent de se recentrer sur l'Essentiel, et de repartir du bon pied pour vivre dans le monde.

Anonyme a dit…

lu

"L'âne se jette à l'eau" aux éditions Médiaspaul.