25 mai 2006

Lourde actualité
Praube gleyso !…après praube Franço : pauvre Eglise !... après pauvre France.
Un fondateur de congrégation - « les légionnaires du Christ » : sorte de commandos de l’Eglise- que le Pape met au cachot et réduit au silence après révélation d’agissements sexuels coupables ; un vicaire épiscopal qui à Chambéry est présenté au tribunal pour les mêmes faits ; chez nous un confrère incarcéré (voir article précédent) ; des prêtres et des chrétiens désorientés par l’absence du pasteur du diocèse au cours du procès…Et pour couronner le tout un jeune prêtre qui quitte le sacerdoce au bout de deux années de ministère et qui répand dans les journaux et radios les turpitudes des institutions ecclésiales, dont lui, chevalier blanc, est bien sûr totalement exempt… Mais qu’est ce qui nous arrive ?
Le moment n’est pas à l’analyse. Elle nous mènerait à chercher les causes de l’aveuglement général des Eglises de nos pays, sur les bouleversements des modes de vie de la grande masse de nos concitoyens. Aveuglement renforcé par son vieillissement. Le moment est plutôt au réflexe de survie.
Alors je me souviens du grand Ezéchiel qui, dans la déroute de l’exil, ne cherche aucune excuse au péché du peuple. Il en appelle à Dieu pour qu’il le sauve lui et ses compagnons d’infortune non pas parce qu’ils le méritent mais à cause de son honneur de Dieu.
Je repense à cette vingtaine de pèlerins de Saint Jacques qui, hier, guidés par une paroissienne bénévole priaient dans l’église. J’ énumère tous les motifs d’action de grâces que me détaillait une jeune mère de famille qui attend son troisième enfant et qui voulait que j’en fasse une gerbe dans l’Eucharistie célébrée. Enfin je revois cette petite maman chardonneret qui tous les matins s’envole de son nid où elle couve attentivement quatre œufs mouchetés. Vue de dessus, la flèche jaune et noire qui décolle de ma fenêtre est un spectacle inégalable. Et Dieu voit tout cela et s’obstine à répéter que « tout cela était bon » parce que la vie triomphe… « Malgré tout » comme dirait l’abbé Pierre.

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Merci, Jean, d'avoir mis l'accent sur quelques événements positifs vécus au quotidien, au moment où nous sommes submergés, en tant que chrétiens, par toutes ces affaires de moeurs sordides, bien évidemment relayées avec complaisance par les médias.
Nous sommes tous amenés à rencontrer dans notre vie de tous les jours, des croyants dont la foi sous-tend les engagements, à quelque niveau que ce soit. Ici, ce sont les bénévoles d'une association caritative qui aident des hommes et des femmes blessés par la vie à se remettre debout; là des mamans qui prennent en charge l'éveil des tout-petits à la foi, abandonné à regret depuis plusieurs années par le prêtre de la paroisse accaparé par ses multiples activités; ailleurs un prêtre qui arrive à accorder temps et écoute à la demande malgré un emploi du temps surchargé.
Bien des raisons d'espérer existent : à nous de les voir et d'en rendre témoignage. Dieu reste présent au coeur de nos vies malgré tout.

Anonyme a dit…

Le souffle puissant de la parole libérée
fera frémir les grands arbres.
Ceux ci s'irriteront ils,cherchant à savoir d'où vient le vent;
ou bien, inspirés par l'Esprit, méditeront sagement sur les raisons du souffle.
Géro

J.CASANAVE a dit…

merci à Chrstine et Gero "Le vent où il veut..."

Anonyme a dit…

lu et merci pour le chardonneret..

"L'âne se jette à l'eau" aux éditions Médiaspaul.