24 mars 2006

C P E

Le contrat dit de première embauche a réussi à mettre dans la rue les étudiants qui rêvent d’une carrière bénéficiant des avantages acquis par leurs grands parents et quelques casseurs vexés de n’avoir pas mis le feu au pays il y a quelques mois.
Il y a 40 ans les jeunes de ma génération savaient que dès la licence acquise ils pourraient travailler. Pourquoi aujourd’hui les jeunes bardés de diplômes restent-ils sur le carreau ? La raison principale me semble t-il c’est que les jeunes à mon époque n’étaient pas reçus au bac à 80%... pas même au BEPC. Ils avaient dû franchir des seuils qui leur donnaient la possibilité de s’engager plus tôt dans le travail.
Ces seuils ne constituaient pas seulement un système de sélection par rapport à l’enseignement dit supérieur. Ils avaient l’avantage de leur offrir des rites d’initiation. Ce sont ces rites qui ont disparu jusqu’à l’emblématique service national.
Ces rites permettaient en autres choses de faire comprendre une chose simple : « on n’a rien sans effort et sans risque ». On sent dans les revendications actuelles le souhait irréel d’une société qui pourrait donner à chacun ce qu’il veut quand il le veut.
Les adultes qui entretiennent ce rêve sont les fossoyeurs de leurs propres enfants.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

bien vu !

"L'âne se jette à l'eau" aux éditions Médiaspaul.