07 février 2006

Rossignol :
Ce n’est pas seulement le nom d’un oiseau mais celui de l’ancien supérieur général des Missions Etrangères de Paris. « Fasciné » par l’Inde, il y est resté 25 ans et continue à voyager en Asie. Il n’est guère étonné par les performances techniques et économiques de ce pays. Il sourit lorsqu’on lui parle de « patriotisme économique » et se contente de rappeler les dimensions de ce pays, son antique culture et sa soif de développement.
Pour lui, il ne fait aucun doute que malgré de violents soubresauts sociaux l’Inde et la Chine seront très bientôt le laboratoire du monde et l’atelier du monde. Les chinois excellant dans la fabrication et les Indiens dans la recherche. Et il faudra bien que l’Europe et l’Occident admettent qu’ils devront partager les palmes sur le tableau d’honneur de la planète.
Le fonds religieux de l’Inde sera-t-il un handicap pour ce développement ? Il semble que jusqu’ici la « modernité » n’ait pas entamé l’attachement des élites aux fondements millénaires de leur culture et qu’elle n’empêche pas l’Inde de se comporter en République Laïque. La constitution n’ignore pas les religions, elle les protége. Les usages de la démocratie peuvent constituer un frein pour la rapidité du développement par rapport à celui de la Chine, mais il sera certainement un atout pour le long terme.
Point capital à ne jamais oublier : pour un asiatique le bonheur n’est pas dans l’avoir ou le pouvoir ni à l’extérieur de soi mais à l’intérieur de l’être. Nous avons beaucoup à apprendre de ceux qui ne nous ont pas attendu pour faire cette « expérience ».
Il fallait qu’un « paysan de la Garonne » qui réfléchit à l’échelle du vaste monde nous rappelle cela avec l’accent d’un terroir qu’il n’a jamais renié mais qu’il sait relativiser. Merci Père Rossignol.
Un site à retenir : www mepasie.org

2 commentaires:

Anonyme a dit…

C'est tout à fait vrai.
Encore merci.

Anonyme a dit…

C'est tout à fait vrai.
Encore merci.

"L'âne se jette à l'eau" aux éditions Médiaspaul.