27 décembre 2005

Feu

FEU

Tous les matins, avant de prier l’office et de faire silence devant mon Dieu, je ranime mon feu. Et je ne puis pas m’empêcher de penser à ce curieux épisode qui va bouleverser le monde des religions pour toujours, celui du buisson ardent (Ex 3.)


Même Moïse éduqué parmi les magiciens égyptiens ne peut retenir son étonnement devant cet arbuste qui ne se consume pas et « il s’approche pour mieux voir ». Heureusement le texte nous avait averti qu’il s’agissait d’une flamme de feu représentant l’ange de Dieu.
Nous saurons plus tard, lors de la traversée du désert, qu’une nuée de feu éclairera la route du peuple durant la nuit et le protégera de l’ardeur du soleil pendant le jour. Le feu sera l’une des composantes des manifestations de Dieu tout au long de l’histoire de l’Alliance.
Mais le feu sera aussi le signe de la colère divine et ce feu là consumera. Le feu de la Géhenne, l’ancêtre de notre enfer, lui aussi consumera et vouera à la mort définitive les réprouvés.
Ainsi le Feu est-il symbole de la présence de Dieu et symbole de son absence.
Tout symbole est ambivalent, c’est pourquoi il doit s’inscrire dans un contexte de paroles ou d’actions.
Les langues de feu de la Pentecôte n’ont, pas plus que la flamme du Sinaï, consumé personne. Serait ce que le combustible du buisson ardent n’était pas le bois mais déjà l’Amour ? …L’amour, feu qui brûle et qui illumine non pour détruire mais pour transformer.



Par dépit ou par défi des voitures flambent… Fureur des hommes ? Colère de Dieu ? Des bougies s’allument sur des lieux de mémoire, des façades s’illuminent pour Noël…Espérance tenace ou brillance aussi artificielle que fugace ?
J’ajoute une bûche à mon foyer car il consume et il consomme…
Le 17 12 05

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"L'âne se jette à l'eau" aux éditions Médiaspaul.